Photographe autodidacte, Eve Campestrini entame en 2016 un parcours professionnel orienté vers de travaux de commande dans le milieu du design et de l’architecture. Elle collabore régulièrement avec différents artistes et magazines pour lesquels elle réalise des reportages et des portraits.
En parallèle, Eve adopte un mode de vie rural, en phase avec les projets photographiques personnels auxquels elle se consacre, ancrés dans des lieux collectifs où s'expriment des solutions face à la crise écologique et sociale. Là, elle y développe aussi des pratiques corporels lié à la danse, l’acrobatie et le yoga ainsi qu’un travail manuel dans des pépinières et jardins sauvages.
Influencée par la peinture mais également par sa relation aux corps et au monde végétal, elle développe progressivement une image instinctive et sensorielle, où la lumière agit comme un réel signifiant.
La pandémie l'amène à vivre pendant 2 ans dans les Antilles françaises. Se dessine alors nettement un axe de réflexion autour des notions de symbioses au sein des écosystèmes et de nos relations aux vivants ainsi qu’un questionnement autour de la colonisation des corps humains, animaux, végétaux et territoriaux.
Véritable charnière dans le parcours d'Eve, cette période transforme son rapport au médium photographique. Depuis 2023, elle s’installe régulièrement en résidence au sein du GAEC -Groupe Agricole d’Exploitation en Commun - de Montlahuc, en Drôme. Lieu de recherche sur un nouveau mode de fermage accompagnant la régénération de la biodiversité et des cycles de l’eau, elle travaille à la fois sur des images documentaires ainsi qu’une série au discours subjectif, s’installant dans un registre onirique et fantastique.
Elle travaille aujourd'hui sur deux projets, traitant des relations de symbioses entre les corps et leurs environnements, qui seront prêts pour la diffusion courant 2025.